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13 JAN 2025

Recyclage : Notre avenir se joue dans nos poubelles !

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Chaque année, la surconsommation génère des millions de tonnes de déchets dans notre pays, soulevant une question essentielle : comment les gérer de manière responsable pour protéger notre environnement ? Le recyclage, pilier de l’économie circulaire, offre une réponse porteuse d’espoir, soutenue par des ONG telles que We-Recycle et Mission Verte.

La surconsommation expliquée

Consommer toujours plus, toujours plus vite… qu’il s’agisse du dernier modèle de téléphone portable, d’ordinateur, de télévision à écran plat, de voiture, de vêtements, alors que ceux que nous possédons ne sont pas encore en fin de vie. C’est cela, en des termes simples, la surconsommation. Ce mode de vie, motivé par des envies plutôt que par de réels besoins, épuise nos ressources naturelles, pollue notre environnement et nous enferme dans une spirale de consommation sans fin. A long terme, cette surconsommation peut engendrer une dette écologique : la génération actuelle prive les générations futures en surexploitant ces ressources.

Tri et collecte des déchets par We-Recycle

Qu’est-ce que le recyclage ?

Et si nos déchets pouvaient avoir une seconde vie ? C’est tout l’enjeu du recyclage : transformer les déchets en nouveaux produits utiles. Ce processus réduit non seulement la quantité de déchets envoyés en décharge, mais aussi la consommation de matières premières vierges, limitant ainsi leur extraction. En réintroduisant ce qui semble inutilisable dans le cycle de production, le recyclage crée une boucle vertueuse qui favorise la circularité de l’économie et contribue à préserver notre planète.

 

Transformer ce qui aurait été jeté en ressources

Réduire la production de déchets est l’un des piliers fondamentaux de l’économie circulaire. En revalorisant ces derniers comme matières premières, ce modèle transforme ce qui aurait été jeté en nouvelles ressources. En favorisant l’utilisation de matières recyclées, on limite ainsi l’extraction de ressources naturelles vierges, contribuant à une gestion plus durable de notre planète.

En parallèle, ce modèle encourage une consommation responsable en maximisant la durée de vie des produits grâce à des pratiques telles que la réparation, le réemploi ou l’échange. L’économie circulaire promeut également les circuits courts et l’écoconception, qui intègrent dès la conception des produits des critères de durabilité, de fonctionnalité et de recyclabilité.

Contrairement à l’économie linéaire, qui aboutit souvent à un gaspillage massif, l’économie circulaire vise à réduire les impacts environnementaux tout au long du cycle de vie d’un produit.

Économie circulaire vs économie linéaire 

Et si nos modèles économiques pouvaient réduire leur impact environnemental tout en préservant les ressources naturelles ? C’est l’objectif de l’économie circulaire, qui promeut une production durable limitant l’utilisation des ressources et la génération de déchets, tout en encourageant une consommation raisonnée.

Contrairement à l’économie linéaire, longtemps prédominante, qui suit un schéma simple – extraire, produire, consommer, jeter une fois les besoins satisfaits –, l’économie circulaire propose une alternative plus responsable. Là où le modèle linéaire néglige souvent l’impact de la quantité et de la qualité des ressources extraites ainsi que des déchets produits, l’économie circulaire adopte une réflexion globale. Elle optimise l’utilisation des ressources à chaque étape de la chaîne, en visant à produire uniquement les biens et services essentiels.

De plus, elle valorise les déchets en les réintroduisant dans le cycle économique sous forme de matières premières ou d’énergie.

L’importance d’un cadre légal pour l’économie circulaire

Pour encourager l’adoption de l’économie circulaire, un cadre légal clair est indispensable. Celui-ci pourrait inclure des mesures comme l’obligation d’incorporer un pourcentage minimum de matières recyclées dans les produits et les achats publics. Par exemple, les écoles pourraient être équipées de mobilier conçu à partir de plastique recyclé localement, et les manuels scolaires imprimés sur du papier recyclé. Les espaces publics, eux, pourraient utiliser du mobilier extérieur durable fabriqué à partir de matériaux revalorisés. Ces initiatives garantiraient un marché pour les produits issus du recyclage et stimuleraient l’économie locale.

Les autorités publiques ont un rôle clé à jouer, non seulement en montrant l’exemple, mais aussi en soutenant les industries locales engagées dans le recyclage. Privilégier l’approvisionnement local plutôt que l’importation contribuerait à réduire l’empreinte carbone tout en renforçant l’économie circulaire.

Au-delà des actions gouvernementales, un changement de mentalité est crucial. Trop souvent, nous percevons les déchets comme des éléments à éliminer, alors qu’ils peuvent devenir des ressources précieuses. Chaque produit devrait être conçu et perçu comme un bien ayant une seconde vie potentielle, au-delà de son usage initial.

Avec nos centres de transfert et notre décharge principale arrivant à saturation, la transition vers une économie circulaire n’est plus une option, mais une nécessité urgente.

Les défis du recyclage à Maurice

Malgré l’existence d’usines de recyclage dans le pays, ces dernières font face à deux défis majeurs : le manque de débouchés pour les produits recyclés et l’approvisionnement en matières recyclables propres. 

Le premier défi est l’absence de marchés suffisamment développés pour soutenir la demande de produits recyclés. Ce problème limite la viabilité économique du recyclage. En parallèle, la qualité des déchets est essentielle : pour être recyclables, ils doivent être propres et constitués d’un seul matériau. Par exemple, les plastiques contaminés par de la nourriture ou composés de plusieurs couches (polyéthylène et polypropylène) sont très difficiles à traiter.

Un autre obstacle majeur réside dans le manque d’infrastructures pour le tri. Une grande partie des déchets recyclables finit dans les poubelles classiques, faute de dispositifs adéquats. Les points de collecte existants manquent souvent de collecteurs spécialisés pour acheminer les matières vers les usines, un problème amplifié par les coûts élevés de la logistique et le manque de soutien financier des secteurs public et privé. 

Soutenir les collecteurs de déchets, notamment des ONG telles que We-Recycle et Mission Verte, pourrait représenter une solution efficace. Ce soutien financier permettrait de renforcer les efforts de tri en attendant la mise en œuvre de la loi sur la gestion des déchets et la récupération des ressources de 2023.

Extrait d’un dossier spécial réalisé par Le Dimanche/L’Hebdo et Le Défi Vert, en partenariat avec la MCB.

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